Illustration Stratégies. C’est ainsi qu’en France, les opérateurs qui viennent d’acheter les fréquences 5G se retrouvent face à une improbable défiance : « Répandue au Royaume-Uni et aux États-Unis, la théorie selon laquelle le virus SARS- CoV-2 serait transmis par les ondes de rayonnement de la 5G commence à émerger en France », écrivait l’Inserm en avril. « La 5G ne doit pas faire peur », rappelait Xavier Niel le 17 novembre devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Le PDG d’Orange Stéphane Richard est aussi monté au créneau pour dire « on a besoin de la 5G, parce que la 5G est utile à la société Suffisant ? Non, puisque la Fédération française des télécoms vient de sortir une série de vidéos pédagogiques pour expliquer la technologie. Pour Marie Muzard, « la 5G a été mal expliquée en communication ». De quoi nourrir les fantasmes d’autant que l’histoire a déjà souvent dépassé la fiction avec de vrais complots : écoutes mondiales de la NSA américaine via les smartphones, manipulation de l’élection américaine de 20
How to : comment réagir au complot ?
1.S’il peut être désarmant
de communiquer pour une marque victime de complot, il existe quelques techniques à adapter aux conquis, aux sceptiques et aux rétifs. 1. Pour ceux qui croient en vous : leur donner des armes. S’il est impossible de faire changer d’avis un complotiste, Marie Muzard, de MMC, conseille tout de même de partager des faits objectivés, des arguments rationnels afin de nourrir les personnes qui vous croient afin qu’elles évangélisent ensuite.
2. Pour les sceptiques
: utiliser une tierce personne. Cette technique sert à essayer de convaincre les personnes dans la zone grise. Une tierce personne permet de parler via un « véhicule plus crédible » et moins direct que la marque vue comme trop descendante. Un scientifique sera vu comme plus recevable que l’entreprise elle-même. Une star ou un influenceur peuvent également aider, même s’ils ne sont pas compétents dans le domaine concerné.
3. Pour les irréductibles
: viser la famille. Marie Muzard imagine de suggérer des visualisations des cènes familiales pour quitter le registre idéologique« qu’on ne peut pas combattre », et par ce biais, plutôt « forcer à visualiser une scène douloureuse émotionnellement comme votre grand-mère affectée par le virus car vous n’avez pas pris le vaccin ». Ce que l’on pourrait qualifier de culpabilisation ne vise pas à convaincre mais à instiller le doute. Pour en savoir plus cf le N °26 nov/2 Dec de Stratégies